La Lutte contre l’impunité, objet d’un séminaire régional sur la CPI

TUNIS (TAP) – La première vice-présidente de la Cour Pénale Internationale (CPI) Fatoumata Dembele Diarra s’est félicitée de l’adhésion, le 22 juin 2011, de la Tunisie au statut de Rome (Traité régissant la Cour pénale internationale) pour se joindre aux efforts de la Communauté internationale visant à mettre un terme à l’impunité des auteurs de crimes internationaux les plus graves.

« La Tunisie qui est le 116e pays ayant adhéré à ce statut, est le premier pays de l’Afrique du Nord à reconnaître la CPI », a-t-elle indiqué lors du séminaire régional qui a démarré, lundi, à Tunis, sur le thème « Mieux connaître le système de la Cour pénale internationale ».

Cette rencontre qui se poursuivra jusqu’au 23 septembre, a-t-elle précisé, se veut une occasion pour mieux faire connaître ce mécanisme qui lutte contre les auteurs des crimes internationaux les plus grave dont le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes d’agression.

Elle a, dans ce contexte, mis l’accent sur l’importance de la complémentarité entre la CPI et les autorités nationales dans la lutte contre le phénomène de l’impunité.

Pour Mohamed Chérif, procureur général tunisien et directeur des services judiciaires, l’adhésion de la Tunisie au statut de Rome quelques mois après la révolution ne peut que témoigner de l’attachement de la Tunisie post-révolutionnaire à mettre fin à l’impunité et à garantir les droits légitimes du peuple tunisien dont la paix et la dignité.

L’accueil par la Tunisie du premier séminaire de la CPI dans la région de l’Afrique du Nord, a-t-il ajouté, est venu réaffirmer l’attachement du gouvernement de transition à renforcer la coopération internationale dans le domaine juridique et à apporter plus de garanties pour mieux protéger les droits de l’Homme en Tunisie.

Quant à Michel Carrie, représentant de l’organisation de la Francophonie, il a souligné l’engagement de la CPI à lutter contre l’impunité, à garantir la justice et à protéger les droits des peuples notamment, les victimes d’agression et de violation, mettant l’accent, à ce propos, sur la ferme conviction de l’organisation de la Francophonie que la lutte contre l’impunité est tributaire d’une meilleure compréhension des aspects logistiques et techniques de cette démarche.

Bernard Lavigne, représentant du ministère français des Affaires étrangères a rendu hommage à la Tunisie qui, a-t-il dit, est le premier pays de l’Afrique du Nord à se révolter contre l’injustice et le despotisme et à manifester son refus des régimes de dictature.

Ce séminaire est organisé à l’initiative du ministère de la Justice en collaboration avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le ministère français des affaires étrangères.