Le parc archéologique Carthage-Sidi Bou Said « un legs précieux » à préserver (Bach Chaouch)
- Un schéma de protection du parc Carthage-Sidi Bou Said sera soumis à l’UNESCO pour enregistrement
- La villa de Sakher Materi à Sidi Bou Said sera transformée en un grand complexe culturel
- La villa de Belhassen Trabelsi sera convertie en un complexe scientifique, culturel et artistique
- Des fouilles seront engagées sur les terrains vagues de »La résidence de Carthage »
TUNIS (TAP) – »Le parc archéologique de Carthage-Sidi Bou Said est un site classé patrimoine mondial et représente un legs précieux de l’histoire de l’humanité » a souligné M.Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la Culture.
Lors d’une rencontre de presse, tenue mercredi au siège du ministère de la Culture à la Kasbah, pour faire la lumière sur le devenir de ce parc, le ministre a indiqué que la révolution du 14 janvier a permis au ministère de la Culture de »découvrir l’ampleur des malversations commises par les symboles de l’ancien régime et leur mépris du patrimoine national avec toutes ses composantes, au point d’autoriser leurs proches de construire des palais sur des terrains archéologiques classés ».
M. Bach Chaouch a ajouté que son département s’est employé avec d’autres parties concernées à récupérer les terrains du parc Carthage-Sidi Bou Said à la faveur de la promulgation du décret-loi en date du 10 mars 2011 sur proposition des ministères de la Culture, de l’Education, de la Justice, de l’Intérieur, des Finances et de l’Equipement.
Il a précisé que ce décret-loi garantit la préservation de 400 hectares de terrains archéologiques dont 80 ha ont été exploités par la famille du président déchu et de ses gendres, faisant remarquer qu’il a été procédé, après la révolution, à l’expropriation des terrains et des constructions mal acquis, pour y lancer des projets culturels.
A cet égard a-t-il dit, la villa de Sakher Materi à Sidi Bou Said sera transformée en un grand complexe culturel. Quant à la villa de Belhassen Trabelsi bâtie sur un terrain appartenant au palais Ennejma Ezzahra et un autre faisant partie de la villa de Cheikh Kabadou adjacente à ce palais, elle sera convertie en un complexe scientifique, culturel et artistique.
S’agissant de »la résidence de Carthage » construite sur un important terrain archéologique, le ministre a fait savoir que l’Etat n’a pas pu l’acquérir eu égard à son prix exorbitant dépassant 100 millions de dinars.
Il a ajouté que le ministère a décidé de permettre aux propriétaires d’exploiter les appartements y afférents, au nombre de 84, tout en récupérant les terrains vagues pour y engager des fouilles sur le compte des propriétaires.
« Au cas où ces fouilles débouchent sur la découverte de pièces archéologiques ne pouvant être déterrées ou déplacées, les parcelles concernées seront clôturées et déclarées biens publics » a prévenu le ministre.
Il a, par ailleurs, annoncé qu’en accord avec le ministère de l’Equipement et avant l’installation du nouveau Gouvernement, il sera procédé à la présentation d’un schéma de protection et de mise en valeur du parc Carthage-Sidi Bou Said et à la délimitation du périmètre de la zone archéologique qui sera soumise à l’UNESCO pour enregistrement.