Le poète tunisien Abdelhafidh Makhtoumi n’est plus

TUNIS  (TAP)- La scène culturelle tunisienne vient de perdre le poète Abdelhafidh Makhtoumi, décédé mercredi soir à l’âge de 59 ans des suites d’une pénible maladie.

« El Kanaani el maghdour » (le cananéen trahi) comme ses amis aimaient le surnommer, est natif de la région « Msouj » du gouvernorat de Siliana où il avait fait ses études primaires et secondaires avant de poursuivre des études universitaires au Yémen.

Grand défenseur de la cause palestinienne, il a adhéré à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant que combattant. Il avait vécu la guerre 1982 à Beyrouth.  Il a écrit dans la revue « le combat » publiée par la résistance palestinienne, la période du Blocus. Après cet épisode de sa vie, il est retourné en Algérie où il a poursuivi des études en langue arabe et littérature. Il a passé le reste de sa vie comme professeur de langue arabe.

Dans son témoignage, un de ses amis journalistes Najeh Mbarek, a tenu à préciser que « ce poète descendant de la famille poétique cananéenne, est resté loin du tapage médiatique, peu présent pour des interviews en dépit de ses nombreuses amitiés avec les journalistes. Un dernier hommage lui a été rendu, de son vivant, à la maison de la culture Ibn Khaldoun, qui a accueilli en sa présence une rencontre alliant musique, poésie et théâtre. Nous venons de perdre un grand ami et un frère généreux ».

Le défunt a à son actif plusieurs recueils dont « Le cananéen trahi », « Le visage de la patrie » et « Le dernier amoureux » qui constitue le dernier recueil du poète publié dernièrement par le front populaire de libération de la Palestine.

Abdelhafidh Makthoumi a plusieurs autres poèmes qui ont été publiés dans les journaux tunisiens et étrangers ainsi que d’autres écrits pendant sa maladie et qui n’ont pas encore été publiés.