Les Kadhafistes ont Trois jours pour rendre les armes

libye Le CNT a lancé un ultimatum aux partisans du Guide toujours en fuite

L’ultimatum est lancé. Les pro-Kadhafi, retranchés à Syrte et dans d’autres villes libyennes, ont jusqu’à samedi pour déposer les armes, a annoncé hier le président du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdeldjeil. Passé ce délai, les troupes insurgées n’hésiteront pas à lancer un assaut armé. « Nous ne souhaitons pas en arriver là, mais nous ne pourrons pas attendre plus longtemps », a expliqué le dirigeant rebelle.
L’Otan, elle, qualifie d’« encourageantes » les informations faisant état de pourparlers entre les deux camps, tout en poursuivant son soutien aux insurgés. Hier, le colonel Lavoie, porte-parole de l’Alliance atlantique, a déclaré que les opérations militaires se concentraient désormais « sur un corridor (…) [menant] à la périphérie orientale de Syrte ». Une pression sur la ville natale de Mouammar Kadhafi d’autant plus nécessaire que les loyalistes ont coupé deux tiers de l’approvisionnement en eau de Tripoli. La situation est encore plus préoccupante dans les zones rurales proches de la capitale où certains « n’ont pas reçu une goutte d’eau depuis trois jours ». Outre la situation militaire et humanitaire, le CNT doit également faire face à son premier conflit diplomatique. En effet, l’Algérie a accueilli, lundi, la femme, la fille et deux des fils du Guide. Un asile considéré par le CNT comme un « acte d’agression » de la part d’Alger. Pour apaiser les tensions, le gouvernement algérien a décidé « unilatéralement de fermer la partie extrême sud de la frontière terrestre avec la Libye », indiquait, hier, le quotidien El Watan. Reste à savoir où se trouve le chef du clan Kadhafi, dont la tête a été mise à prix.