Poursuite de l’examen des affaires de corruption en rapport avec les symboles de l’ancien régime (Justice)

TUNIS (TAP) – La justice tunisienne poursuit l’examen des affaires de corruption financière et administrative en rapport avec le président déchu, ses proches, ses gendres ainsi qu’avec plusieurs hauts responsables, a indiqué, vendredi, M. Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice.

S’exprimant lors de la rencontre périodique du Premier ministère, il a cité une affaire relative au changement du statut d’une terre agricole en un terrain industriel dans la délégation de M’hamdia en vertu d’un décret présidentiel.

Cette manœuvre qui représente une violation des dispositions juridiques en vigueur, a-t-il précisé, a conféré le privilège au propriétaire de ce terrain de créer une zone industrielle et de bénéficier de plusieurs avantages juridiques.

Le représentant du ministère de la Justice a, également, évoqué l’affaire de l’appel d’offre émis par un groupement bancaire étatique pour l’acquisition d’un lot d’ordinateurs, faisant remarquer que cette affaire implique l’ancien président, l’un de ses gendres, un ex-ministre, un ancien responsable de Banque ainsi que de hauts cadres dans certains ministères.

Cet appel d’offre, a-t-il expliqué, a été remporté, légalement, par une société, mais l’ancien président a intervenu et cédé ce marché à l’un de ses gendres tout en augmentant sa valeur, ajoutant que les accusés ont été déférés devant le tribunal de première instance de Tunis.

D’autre part, M. Kadhem Zine El Abidine a annoncé que le tribunal poursuivra l’examen de l’affaire de Moncef Trabelsi le 8 novembre et celle de Tunisie Télécom le 17 novembre.

Intervenant lors du point de presse, les journalistes ont demandé notamment des explications au sujet du mandat d’arrêt émis contre Souha Arafat veuve du leader palestinien, le défunt Yasser Arafat et de la plainte portée contre le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Abdesslem Jrad accusé d’acquisition de biens-immobiliers de façon illégale.