Séance débat sur le nouveau projet de statut des fédérations sportives
Le projet du nouveau statut des fédérations sportives a fait l’objet d’une séance débat en présence de ministre de la Jeunesse et des Sports, Slim Chaker, de la secrétaire d’Etat aux sports Meriem Mizouni Cherni, des représentants de la presse et d’experts dans les domaines juridique et sportif.
Le ministre a souligné que « l’objectif de cette réunion vise à approfondir l’examen et la concertation sur les moyens susceptibles de mettre en place le meilleur statut possible pour les fédérations sportives avant son adoption finale ».
Il a mis l’accent sur l’importance « de s’inspirer des idées et points de vue des journalistes spécialisés dans le domaine du sport et de prendre en considération leurs remarques sur ce projet ».
Les participants ont insisté pour que le statut soit « révolutionnaire » et réponde aux impératifs de la nouvelle étape et aux aspirations des sportifs et des composantes de la famille sportive « après de longues années marquées par la marginalisation, le clientélisme et la mauvaise gestion ».
Plusieurs réserves ont été formulées sur certains articles du projet d’amendement, notamment le mode de désignation du directeur national et du gestionnaire des finances, le niveau d’études des candidats aux bureaux fédéraux et le taux de représentativité des femmes dans la direction des affaires sportives.
Les participants ont appelé à mettre à contribution les jeunes compétences, déplorant l’opacité de certains articles portant sur la réglementation sportive en Tunisie et dans le monde.
Certains journalistes se sont prononcés pour « des mécanismes parallèles aux structures sportives fédérales assumant un rôle modérateur et de contrôle, permettant de faire évoluer le paysage sportif et bannissant les décisions unilatérales et le clientélisme tout en garantissant le dialogue et le consensus sans exclusion ou marginalisation ».
« Il est nécessaire que toute réglementation sportive soit fondée désormais sur une philosophie de l’indépendance des structures élues à l’instar des fédérations sportives et le respect du principe de la séparation des pouvoirs », a souligné un des intervenants.
Il a critiqué à cet égard « la prédominance dans le nouveau projet d’amendement de l’ingérence de l’autorité de tutelle dans la gestion des structures élues, par l’orientation, la désignation ou l’adoption, ce qui est en contradiction avec le principe d’indépendance et de responsabilité dans la prise de décisions ».
Se félicitant des remarques pertinentes des journalistes sur le nouveau projet de statut, le ministre a annoncé la tenue, ce lundi après-midi, d’une réunion entre les présidents des fédérations sportives afin de conforter la concertation et approfondir l’examen de ce projet d’amendement.